Street artivisme
Extinction.
© Adagp, Paris, 2021.
Acrylique, vernis et gesso sur cire.
28 x 13 x 6 cm. 0,5 kg.
Valbonne, place des arcades.
Espèce emblématique de l’environnement arctique, parfaitement adapté à son milieu, avec sa fourrure blanche mimétique, son épaisse couche de graisse, ses larges pattes légèrement palmées et poilues lui permettant de nager sur de grandes distances et de marcher dans la neige fraîche sans s’enfoncer, ses petites oreilles et sa peau noire lui assurant une meilleure conservation de sa chaleur corporelle, son odorat très développé lui permettant de repérer une proie à plusieurs kilomètres, l’ours polaire est le plus grand carnivore terrestre au monde.
Avec le dérèglement climatique et la réduction de la surface de la banquise, sa période de jeûne s’allonge et son état de santé décline. La chasse est aussi une des principales menaces qui pèse sur l’espèce, aujourd’hui considérée comme vulnérable.
Extinction.
© Adagp, Paris, 2022.
Acrylique, vernis et gesso sur cire.
30 x 9 x 5 cm.
Antibes, place Nationale.
Plus grand félin sauvage de notre planète, adapté à une grande diversité de milieux (de la jungle à la forêt enneigée), capable de se déplacer sans bruit pour s'approcher au plus près de ses proies, le tigre est l'une des espèces les plus emblématiques au monde, symbole de puissance et de force.
C'est aussi l'une des plus menacées. En moins de 100 ans, sa population a chuté de 95%, et trois sous-espèces ont disparu. Malgré la mise en place de mesures de protection, l’espèce demeure aujourd'hui en danger critique d’extinction : il reste moins de 4 000 individus à l’état sauvage à travers une poignée de pays.
Le braconnage, la perte de son habitat (93% de son territoire a disparu en 100 ans), et la raréfaction de ses proies sauvages sont actuellement les principales causes de son déclin.
Extinction.
© Adagp, Paris, 2022.
Acrylique, vernis et gesso sur cire.
22 x 20 x 6 cm. 0,5 kg.
Valbonne, place Méjane.
Le rhinocéros est le deuxième plus gros mammifère terrestre actuel, après l'éléphant.
En moins de 200 ans, sa population a chuté de 98%. Parmi les 5 espèces actuelles restantes, 3 sont en danger critique d’extinction, 1 est vulnérable, et 1 est désormais seulement quasi menacée (le rhinocéros blanc), grâce à un travail de conservation de plus d'un siècle à partir d'un noyau relicte de moins d’une centaine d’individus retrouvé en 1895 en Afrique du Sud, alors que l’on pensait cette espèce définitivement éteinte.
Le braconnage (pour sa corne) et la perte de son habitat sont actuellement les principales causes de son déclin.
Fait divers : lancé à une allure vertigineuse, le capitalisme s'écrase sur le mur des limites planétaires.
© Adagp, Paris, 2022.
Acrylique, vernis et gesso sur cire.
23 x 12 x 5 cm. 0,5 kg.
Avec la révolution industrielle du 19e siècle, de nombreuses ressources naturelles (dont la constitution a parfois demandé des dizaines de millions d'années) ont commencé à être exploitées intensivement et à moindre coût par les pays occidentaux, conduisant aujourd’hui une partie de l’humanité à vivre dans une économie de surabondance.
À l'origine de cette croissance fulgurante, le développement d'un système de capitalisme mondialisé, reposant sur des lois coupées du monde Vivant (celles du profit et de l'accumulation), qui a provoqué la marchandisation et la standardisation de la terre et des travailleurs (les deux sources de toutes richesses), et a multiplié les besoins consuméristes factices et les dépendances.
Dans sa forme exacerbée actuelle, ce système consiste à produire et à écouler, à grands renforts de publicité, n’importe quoi, n’importe où, et dans n’importe quelles conditions, tant qu’il s'en dégage un profit financier.
Alors que l'idéologie capitaliste gouverne de plus en plus les comportements des individus et les politiques économiques et sociales des États, elle bute cependant désormais sur des limites sociales et écologiques. Sociales, car la recherche immodérée de profits comme principe de base, engendre des inégalités croissantes, de la précarité, un chômage endémique, des troubles psychologiques, et des conflits sociaux. Écologiques, car la physique invalide la possibilité d'une surexploitation infinie des ressources et des puits à déchets, et car les conséquences des dérèglements climatiques et écosystémiques seront dévastatrices et incontrôlables.
Éviter le crash nécessitera vraisemblablement, pour les pays les moins sobres, de réduire massivement leurs consommations de ressources, de réduire leurs populations, et de piloter des économies régénératives (par des subventions, taxes, limites, interdictions), pour produire et répartir plus justement et écologiquement, en vue de satisfaire les besoins sociaux essentiels, dans l’intérêt général et non plus dans le seul intérêt du profit.
Quant à savoir si le bonheur est accessible en dehors d'un consumérisme effréné, peut-être suffit-il de méditer sur le fait que notre confort de vie est aujourd'hui immensément supérieur à celui de Louis XIV, et penser avec André Gorz: "Nous pouvons être plus heureux avec moins d’opulence, car dans une société sans privilège, il n’y a pas de pauvres".
Colombe.
© Adagp, Paris, 2022.
Acrylique, vernis et gesso sur cire.
28 x 28 x 15 cm.
Valbonne, place des Arcades.
La paix disparaît dans leurs murs de conquêtes, de domination, de pouvoir et d'égos démesurés.
Banc de boissons.
© Adagp, Paris, 2023.
Bouteilles de Coca-Cola, liens.
40 x 30 x 20 cm. 0,5 kg.
Le banc de boissons est une espèce invasive originaire du Plastiquistan.
D'une durée de vie supérieure à 450 ans, elle s'adapte à tous les milieux, et se reproduit de façon exponentielle : 8 millions de tonnes de nouveaux-nés chaque année dans les océans (Coca-Cola étant la sous-espèce la plus représentée).
Le vrai coût de la fast fashion.
24 avril 2021.
© Adagp, Paris, 2021.
Vêtement, tongs, acrylique et gesso sur cire.
Il y a 8 ans s'effondrait le Rana Plaza, un immeuble bangladais abritant des ateliers de confection textile travaillant pour différentes marques internationales de vêtements. Au moins 1138 morts et 2500 blessés.
Depuis, les marques de prêt-à-porter axent leurs publicités sur le développement durable et responsable, pour tenter de faire oublier leurs responsabilités vis-à-vis de :
l'augmentation, en l'espace de 15 ans, de 60% de la consommation occidentale de vêtements,
la production, chaque année, de 150 milliards de vêtements, dont près de 60% finissent en incinérateur ou en décharge dans l’année suivant leur production,
l'émission de plus de 8% des gaz à effet de serre au niveau mondial,
l'utilisation de 20 à 25% des composés chimiques produits dans le monde,
la pression colossale exercée sur les usines de production, et les pratiques d'achat inacceptables, qui creusent les inégalités.
Cette installation vient illustrer le caractère destructeur de nombreuses entreprises de la mode, deuxième industrie la plus polluante au monde, et l'une des moins éthiques.
Cohabiter.
© Adagp, Paris, 2022.
Acrylique, vernis et gesso sur cire.
28 x 13 x 6 cm. 0,5 kg.
Grasse, place du Petit Puy.
Alors que la répartition historique de l'ours brun s'étendait à tous les milieux de l'hémisphère Nord, il a été complètement exterminé dans de nombreuses régions, et se voit désormais cantonné dans des montagnes et forêts boréales inaccessibles, en nombre considérablement réduit.
Sa population totale actuelle est estimée à environ 200 000 dans le monde, avec les plus grandes populations en Russie (120 000), aux États-Unis (32 500) et au Canada (21 750). En Europe, il y a environ 14 000 ours, séparés en dix populations distinctes. En France, il ne subsiste que dans les Pyrénées où sa population atteignit quasiment l’extinction (5 individus en 1995). Un programme de réintroduction d'ours d'origine slovène a permis de sauver ce reliquat d'une disparition certaine, en le repeuplant progressivement (environ 40 individus désormais).
Sa viabilité n'est cependant pas assurée à long terme, à cause de leur faible nombre, de la fragmentation de leur habitat, de problèmes de consanguinité, et de la pression d'hommes qui s'opposent à la survie de l'espèce. En 2020 par exemple, ce sont trois ours qui ont été tués par braconnage ou empoisonnement en France, sur fond d'une large polémique de la part d'éleveurs, qui le perçoivent comme un carnivore et lui attribuent de nombreux dégâts.
L’ours brun est cependant en grande partie végétarien, tirant jusqu'à 75% de ses calories des végétaux, et il est dépourvu des aptitudes prédatrices des canidés et des félidés sauvages. Il adapte son régime alimentaire aux ressources locales et saisonnières, se nourrissant de plantes (baies, racines, pousses, fruits secs), champignons, poissons, insectes, petits mammifères, et ongulés sauvages vulnérables ou domestiques non protégés. En hiver il devient léthargique et puise dans ses réserves de graisse accumulées pendant l'été.
Cohabiter.
© Adagp, Paris, 2022.
Acrylique, vernis et gesso sur cire.
30 x 10 x 6 cm. 0,4 kg.
Grasse, place des Ormeaux.
Le loup est une des espèces de mammifères terrestres dont la répartition naturelle était la plus vaste : dans l'hémisphère Nord, il se rencontrait dans tous les milieux et climats.
Au début du 20e siècle, il avait disparu de presque tous les pays occidentaux, suite à son extermination par l'homme, en raison de sa prédation sur le bétail.
Au 21e siècle, il ne reste plus qu'environ 300 000 individus dans le monde, principalement dans de grands espaces sauvages (taïga de Sibérie et du Canada, steppes et massifs montagneux d'Europe et d'Asie centrale).
En France, il est revenu timidement au début des années 1990 par le sud des Alpes, du fait de l'extension de populations italiennes.
Il vit en meute et entretient des liens sociaux forts pour la pérennité de son groupe.
Doté d'une ouïe et d'un odorat exceptionnels, il est également un excellent coureur, rapide et endurant.
Carnivore chasseur, il adapte son régime aux proies disponibles (chevreuils, chamois, sangliers, cerfs, bouquetins, bétail domestique, rongeurs, ...).
En abattant essentiellement des animaux faibles ou malades, il contribue à l'équilibre, au renforcement et à la régulation des espèces.
L'importance de ses attaques sur le bétail domestique est liée à leur facilité d'accès (présence ou non de chiens de protection et de parcs de regroupement du bétail), et à l'abondance des proies sauvages sur le territoire.
Fascinant, libre et sauvage, il interroge résolument notre velléité à être maîtres, possesseurs et prééminents sur tout le Vivant.
Cohabiter.
© Adagp, Paris, 2022.
Acrylique, vernis et gesso sur cire.
32 x 8 x 6 cm. 0,5 kg.
Mouans-Sartoux, place Suzanne de Villeneuve.
Le lynx est un félin territorial, vivant préférentiellement dans de grands espaces de forêts boréales et mixtes.
Présent historiquement sous tous les climats tempérés et froids de l'hémisphère Nord, son aire de répartition s'est fortement réduite, particulièrement en Europe. En cause, sa persécution par l'humain, la diminution des effectifs de ses proies naturelles, et la fragmentation et destruction de son habitat forestier.
Totalement exterminé en France au 19e siècle, il revient timidement dans l'Est, par réintroductions, et naturellement par la Suisse.
Avec aujourd'hui moins de 200 lynx sur le territoire français et 9 500 en Europe, l'espèce, extrêmement morcelée, est très vulnérable sur le long terme.
Exclusivement carnivore, le lynx se nourrit principalement de chevreuils, de chamois, de petits rongeurs, mais aussi d'insectes et d'oiseaux, avec un faible impact sur les populations concernées.
Il n'attaque pas l'être humain, même lorsque celui-ci s'approche de sa progéniture.
Doté d'une vision très sensible en faible luminosité et très précise pour détecter le mouvement, il est également un excellent grimpeur et sauteur.
Chasseur nocturne, il parcourt silencieusement son territoire, seul. Ce n'est que pendant la période du rut, et au cours de l’élevage des jeunes que plusieurs lynx peuvent se côtoyer.
L'humain, par le braconnage et les collisions routières, est à l'origine des trois quarts des décès des lynx adultes. Les jeunes sont quant à eux 80% à ne pas atteindre l'âge de procréer, décimés par des maladies parasitaires ou la faim.
La survie de ce mammifère sensible et majestueux dépend fondamentalement de notre capacité à réduire notre emprise sur les milieux naturels.
Jour de la Terre : ceci est malheureusement du Land Art.
© Adagp, Paris, 2023.
Bouchons de plastique ramassés en bord de mer par l'association Project Rescue Ocean.
1,5m de diamètre.
Le Land Art est un courant artistique qui utilise le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, rocher, etc).
J'ai ici voulu détourner ce concept en utilisant des matériaux que l'on retrouve malheureusement de plus en plus fréquemment dans la nature : les déchets plastiques.
Avec la complicité de l'association Project Rescue Ocean et de la recyclerie Joko à Antibes, ce sont des centaines de bouchons plastiques ramassés en bord de mer qui ont été déversés dans un square à Valbonne, pendant la journée de la Terre.
Ils ont ensuite été placés correctement à plat, avec les passants volontaires, pour former la planète Terre, et sensibiliser au fléau des déchets plastiques.
La Pounète bleue (mélange entre poubelle et planète, on ne sait plus trop).
© Adagp, Paris, 2023.
Bois, grillage, sacs poubelle, déchets de restauration rapide.
1m de diamètre.
Chaque midi, les poubelles des villes se remplissent de déchets de restauration rapide, jusqu'à en déborder.
Dans le cadre d'une action de sensibilisation d'un conseil de quartier, j'ai animer un atelier artistique collaboratif, consistant à faire fixer, sur une planète bleue poubelle, par les clients des restaurants, les déchets générés par leur mode de consommation. Le but étant de :
👨🍳 sensibiliser les restaurateurs à proposer des contenants consignés et réemployables,
🍽️ sensibiliser les consommateurs à amener leurs contenants, couverts et sacs,
🌍 informer le public sur l'impact de ces emballages, au cycle de vie extrêmement court : ressources, eau et énergie consommées pour leur fabrication, émissions de gaz à effet de serre provoquées par leur production et transport, pression sur la biodiversité.
STOP la chasse récréative.
© Adagp, Paris, 2021.
Papier imprimé et scotch sur panneau.
Si toi aussi tu disposes d'une imprimante, d'une paire de ciseaux, et de scotch, alors tu peux exprimer ta volonté de :
mettre fin aux atrocités de la chasse récréative,
voir se créer un office professionnel de la chasse avec des gens de métier, formés au tir et à la connaissance de la faune, et dévoués au rétablissement d'un équilibre naturel mis à mal par des décennies d'une pratique de pompiers pyromanes qui "n'en ont rien à foutre de réguler", de l'aveu même de leur représentant actuel Willy Schraen.
N'oublie pas les autres Vivants.
(Série d'installations de sculptures dans la rue).
© Adagp, Paris, 2021.
Acrylique et gesso sur cire et bois.
Alors que notre monde s'urbanise dans des villes anthropocentrées, rappeler que nous cohabitons sur Terre avec d'autres Vivants devient essentiel. Une cohabitation qui ne devrait plus être un rapport utilitariste de prédation ou d'exploitation, mais une relation de soin et de partenariat.
Chouette hulotte
Pic vert